top of page

Le Shiatsu et le stress

  • laurain05
  • 3 oct.
  • 3 min de lecture


Quand le stress prend toute la place : pourquoi nous n’arrivons pas toujours à utiliser les outils que nous connaissons.


Nous vivons dans une époque où les conseils pour mieux gérer le stress sont partout. Respiration, méditation, connexion à la nature, cohérence cardiaque, marche consciente, voire même des appareils qui stimulent la régulation du système nerveux… Les solutions existent, elles sont simples, elles sont connues. Et pourtant, au moment où nous aurions le plus besoin d’y faire appel, elles semblent hors de portée ou alors notre dossier mental "je sais prendre soin de moi" se vide comme par enchantement. Rassurez-vous : ce phénomène est absolument normal.


Quand le stress devient mode de survie


En situation de stress intense, notre organisme déclenche ce qu’on appelle la réaction « fight or flight » (littéralement lutte ou fuite), une réponse de survie héritée de nos ancêtres. Le système nerveux sympathique prend alors le dessus : le cœur s’accélère, les muscles se tendent, l’esprit se focalise sur la menace, par exemple le tigre-sabre tapi en embuscade qui s'apprête à nous courser. Cette faculté qu'a notre organisme de pouvoir réagir au quart de tour est absolument vitale! Notre survie en a dépendu durant des millénaires.


Sauf qu'aujourd'hui, dans notre société, les tigres-sabre ont disparu et la nature des dangers rencontrés a changé : exigences accrues de productivité, épuisement professionnel, nécessité de rester connecté en permanence, surcharge d'information, difficulté à concilier vie professionnelle, familiale et personnelle, peur de ne pas être à la hauteur, du chômage et d'un avenir incertain à tout niveau...


Ainsi, les instants de stress intense ne durent plus quelques minutes comme à l'époque où il s'agissait d'échapper à un danger imminent. Cet état de "fight or flight" devient chronique, il peut durer plusieurs jours voir plusieurs semaines et parfois même quelques mois... Nous nous retrouvons alors à « tenir coûte que coûte », à encaisser tant bien que mal une ou plusieurs nuits blanches, à supporter des tensions physiques et émotionnelles parfois écrasantes, à construire le quotidien malgré la douleur, l'anxiété et l'épuisement.


Dans ces moments, le corps et l'esprit sont en mode survie. Et dans cet état, il est tout simplement irréaliste d’attendre de soi-même que l’on puisse encore mobiliser des ressources comme une respiration profonde ou une séance de méditation. Cela ne signifie pas que nous « manquons de volonté » ou que nous « savons mais n’appliquons pas » : c’est simplement que notre système nerveux ne nous en donne pas la possibilité. On n'y arrive tout simplement pas.



Homme débordé par le stress
Photo by Luis Villasmil


Déculpabiliser, c'est déjà ça...


Comprendre cela est libérateur. Car non, nous ne sommes pas « nuls » lorsque nous n’arrivons pas à appliquer les outils que nous connaissons. Le corps est dans un état où ces outils ne sont pas accessibles. L’urgence est ailleurs : protéger, tenir, passer l’orage. Quand celui-ci est terminé seulement, la respiration profonde et les pratiques de reconnexion nous reviennent à l’esprit.



Et c’est là qu'une séance de Shiatsu prend tout son sens!


Le Shiatsu intervient précisément dans ces moments où la personne n’a plus accès à ses ressources internes. Allongée sur le futon, elle n’a rien à faire, rien à performer. Le praticien prend le relais, en entrant en relation avec le corps par le toucher, en stimulant des points et des trajets d’énergie, en apportant un soutien tangible et rassurant.


Ce travail apaise progressivement le système nerveux, permet au corps de se relâcher, à la respiration de redevenir plus fluide, à l’esprit d’émerger peu à peu de l’état de survie. C’est une manière de dire au corps « tu peux te relâcher, c’est bon, tu es en sécurité ».


Alors seulement, la personne retrouve de l’espace intérieur pour se souvenir de ses ressources et peut recommencer à s’en servir.


Le Shiatsu n'a rien de magique, il n’efface pas le stress de nos vies, mais il permet de restaurer un équilibre quand ce dernier est trop envahissant. Il offre une passerelle, un moment où on peut remettre les clés au corps et au souffle, pour que la personne puisse retrouver le chemin vers ses propres outils.


Déculpabiliser, se laisser aider, et accepter que parfois on n’a pas à « tenir tout seul » : c’est peut-être là, finalement, l’un des gestes de soin les plus précieux.



Prenez soin de vous.






une plume légère sur un fond sombre
Photo by Evie S.

Posts récents

Voir tout

Commentaires


bottom of page